La Guadeloupe est en crise. L’île est complètement paralysée. Tout est fermé, sans exception. Nous ne pouvons plus nous approvisionner. Il n’y a plus personne à la capitainerie ni aux douanes. Les gens restent chez eux et les actes de violence et de saccages se multiplient. Dans la nuit du lundi au mardi 17 février, nous avons entendu des coups de feu. Les hommes sont sortis sur le ponton. Certains étaient prêts à larguer les amarres. Le lendemain nous apprenons que des établissements tout près de la marina ont été vandalisés ou incendiés. Dans la nuit de mardi à mercredi, un militant est mort après avoir été touché par balle. Pierre et moi décidons de partir vers les Saintes. Malheureusement, nous avons dû annuler le billet d’avion de Dolores, la mère de Pierre qui devait arriver le 19 février. Comme toutes les routes étaient bloquées, nous étions dans l’impossibilité d’aller la chercher à l’aéroport et la compagnie aérienne ne garantissait plus le vol vers la Guadeloupe. Il n’y avait aucun taxi et c’était simplement trop dangereux. Nous travaillons à lui trouver un billet d’avion vers une autre île. Ce n’est que partie remise.
Il nous sera impossible de faire les formalités de sortie du pays. Les douanes sont fermées. Nous devrons patienter quelques jours avant de partir vers le nord. La météo ne sera pas favorable pour les prochains jours avec des vents de 16 à 30 kt des creux de 5 à 6 mètres en Atlantique.
Je joins quand même quelques photos que nous avons prises aux Saintes ou en navigation.
Pour finir, nous offrons une pensée spéciale pour le peuple guadeloupéen qui souffre de cette crise sociale, pour les personnes âgées et les malades qui n’arrivent pas à recevoir leurs soins. Je prie pour que le calme revienne sur cette île merveilleuse.
Pour obtenir plus de nouvelles sur la situation en Guadeloupe, il faut consulter le site www.rfo.fr